RETOUR A LA MESCLA, 10.07.2022
Participants : Serge, Pierre, Camille, Olivier, Alexei.
J’attendais ce moment avec impatience : retourner en spéléo ! Toujours disponible une partie du club Garagalh m’accompagne faire la grotte de La Mescla. Je progresse avec 4 personnes dont Serge, Pierre, Olivier, Alexei. On s’équipe. Pendant que Serge m’amène la combinaison, casque, baudrier, croll (moyen d’ascension sur corde fixe en toute sécurité), frontale de secours que Pierre m’aide à enfiler mes bottes à paillettes qu’Alexei me tente avec des bonbons et qu’Olive sort des blagues ou me montre des choses savantes, la spéléo princesse se prépare. Nous voici prêt à partir en marchant 2 minutes sur la route bitumée au soleil brûlant pour nous engouffrer dans la montagne au frais … ouf … Oh c’est de loin la partie la plus dangereuse de la journée et la plus désagréable ! Un gros criquet de la grotte semble être le vigile et nous laisse passer sans résistance. Ces deux grandes antennes nous montrent la direction. Etroitures, poutres, galeries, ramping, 4 pattes et attention sont nécessaires qui nous conduisent au fameux siphon du bout où les plongeurs spéléos, dits spéléonautes, ont la volonté, l’engouement, la curiosité, le courage et la capacité de trouver ce bonheur en s’immergeant pour explorer la suite de la grotte. Petit clin d’œil à Didou et à Jérôme Espla avec leur film à La Mescla “L’eau sous la montagne” qui en font rêver plus d’un.
Après avoir rêvé en regardant ce ressaut et ces vaguelettes éclairées par le phare de Pierre, nous faisons demi-tour pour atteindre la salle qui monte aux réseaux supérieurs. Ici Olive, Pierre et moi faisons une pause dans l’obscurité totale avec les histoires rocambolesques des ressentis incroyables de Pierre et ces 60 ans d’expérience pendant que Serge et Alexei équipent les réseaux supérieurs de corde fixe. Olive me montre l’or des fous, ce Mika tapisse la grotte alors que les petites gouttelettes dorées ornent le plafond et descendent le long des stalactites. Je progresse tantôt avec le moteur humain d’Olivier, tantôt avec le solide appui d’Alexei. Arrivée au point haut 50 m nous continuons un peu mais mes muscles de mes quadriceps m’appellent et me disent de faire demi-tour. Je reste un instant seule dans la galerie où ils repasseront obligatoirement. Je suis tellement bien. Je pense au moment joyeux que j’ai passé avec Marine (mon amie décédée récemment en montagne) sans ressentir de réelle tristesse qui me collait au corps. Je crois que j’ai laissé ma tristesse dans la glaise pailleté de Mika… Tout se passe bien à la descente et nous ressortons gaiement de cette belle grotte direction la rivière ou un bain rafraîchissant régénérant continue de me laver de tristesse. Tels des poissons le courant arrive à nous laver. Merci pour tous les amis!
Nostalgique, je le resterais mais triste je ne compte pas rester dans ce sentiment ?
Camille