Spéléo sorties 2022

AVEN de l’AIR CHAUD, 15.08.2022

Participants : Laetitia, Fred, Michel, Bernard, Kévin, Marion.
TPST : 9h00.

La journée commence par un café et des croissants chez Anne & Michel. Il faut bien ça pour nous réveiller. RDV 08h45 pétantes on avait dit, pour une sortie de 6h-8h, avec l’objectif de sortir à temps pour voir les feux d’artifices de Cannes. Le temps de sympathiser avec le chat de la maison, préparer les derniers kits, on partira plutôt vers 09h30. Départ en vue !? Presque, mais c’est sans compter Michel qui, arrivé sur le parking, se rend compte qu’il a oublié tout son sac. La spéléo sans combi / sans lampe / sans baudrier. Il l’a déjà fait mais là il lui faut au moins son casque !
Après les carcasses de voiture, tournez à gauche et à 10h00 nous voilà au bord du trou. 10h30 Bernard se lance ! Ça y est. Nous voilà partis !!!
Le début est boueux, glaiseux, pas du tout confortables. Heureusement, arrivés au P6, la galerie s’élargit et la progression devient déjà plus agréable. Moi qui débute dans la spécialité, me voilà en train de découvrir la progression dans les méandres, revoir les manips et je m’amuse à faire des photos de tout ce que je vois (bon ok, il va falloir que j’optimise le temps que je passe par photo, 15 min par pose, les copains commencent à avoir des crampes et le naturel se perd). « Il faut s’E-CO-NO-MI-SER » dit Laeti. Elle a bien raison, rien de pire que de cramer toutes ses réserves d’énergie d’un coup. Il faut garder du jus pour le retour ! Alors on s’assoit dans les cailloux et on observe les concrétions.
Je réussis à expérimenter un nouveau nœud à la descente, sacré bordel de jacquards en passant la première déviation. Voilà une bonne raison de revoir les conversions pour tout reprendre à zéro sous le regard bienveillant de mes compagnons de cordée (Fred tentera vainement de reproduire mon erreur. Impossible. Il s’en sortira sans nœud, le mystère du jacquard version Iconion restera entier).
Bernard équipera de P6 à P22. Kèvin s’occupera du premier P9 jusqu’au fond et pendant ce temps Michel équipe lui son petit P-tard … Autant le red bull et sa taurine sont l’ennemi du spéléologue (Laetitia vous en parlera), autant le petit P-tard semble l’accompagner avec saveur.
Des magnifiques aragonites, des excentriques, des sapins d’argile, des méduses etc … Il en a des concrétions dans cette cavité ! Michel nous montre comment remonter aisément et sans râler un puits de plusieurs mètres sans pédale, ni pantin (l’é-co-no-mie on a dit !!!). Nous franchissons le dernier puits et nous arrivons à la salle des Pirates. Un immense pierrier dans une salle que ma lampe peine à éclairer. Mais déjà, je vois où je marche, ce qui me permet de rejoindre la rivière. Le niveau bien qu’exceptionnellement bas est suffisant pour nous rincer jusqu’aux genoux (et jusqu’aux cuisses pour les plus petits dont je fais partie). C’est beau !!!
Bernard, Kévin et Michel iront se fatiguer un peu dans la trémie des frileux pour admirer le dernier siphon (Cénote), pendant qu’avec Laetitia et Fred nous entamerons la marche retour, direction la pause repas. L’orientation sous terre ce n’est pas toujours facile (même quand on suit une rivière). A 3 cerveaux, nous arrivons à rejoindre le kit-repas sans s’être mouillés plus qu’à l’aller !
Cette pause tombe à pic. C’est l’occasion idéale de tester mon « pipi-debout » en spéléo ! (ustensile en plastique permettant aux filles d’uriner comme les garçons, inventé par les grimpeurs pour faire pipi avec un baudrier).
C’est avec brio que je montre à Fred et Laeti comment ça marche, à grand renfort de pertes d’équilibre et de chutes dans la boue … Finalement, c’est pas mal en montagne mais en spéléo ce n’est peut-être pas optimal. La braguette de ma combi ne permettant pas une gestion des flux adaptée aux leggins et au pipi-debout. Je finis par mettre de la boue partout et finalement enlever la combi et le baudrier pour réussir à vider ma vessie convenablement.
Moralité : La technique à l’ancienne marche bien aussi !
Un sandwich, une barre à l’amande, quelques gorgées d’eau et une clope plus tard (tiens, t’avais pas arrêté de fumer Kévin ?). Nous voilà repartis pour la remontée et c’est LA que les vrais ennuis commencent. C’est LA que tu commences à sentir que la stalactite que tu pensais avoir vaguement frôlé à l’aller, t’a en fait fait un énorme bleu sur la fesse gauche.  Je commence à comprendre pourquoi il est nécessaire de bien s’économiser à la descente … Mes compagnons portent les kits et, libre comme l’air, j’arrive à les suivre, en essayant d’imaginer la même chose avec une 3e jambe de 15 kg qui pendouille dans les puits et qu’il faut tirer dans les méandres et les boyaux (quand il ne faut pas en porter 2 ou 3 ???) … Pfiou !!! Kévin me fera quand même rapidement tester le port du paquet. La prochaine fois je n’aurais plus de joker !
Saviez-vous qu’un spéléologue en expé peut avaler plus de 10000 kcal par jour et perdre du poids ? J’ai compris pourquoi.
19h30. Nous émergeons ! 7h + 30%, Fred avait vu juste et ça va être ricrac pour les feux !
Après avoir avalé les derniers croissants qui restaient, en nous faisant attaquer par des nuées de taons et / ou de moustiques, au choix, nous filons nous doucher (ou pas, chacun son style). La piste qui nous ramène à la maison n’aura pas eu raison du pneu arrière droit de la voiture de Michel, elle aussi on sent qu’elle a l’habitude de faire de la spéléo !!!
Verdict : la spéléo conserve plus que la clope ne tue et en plus c’est hyper bon pour le moral, surtout avec une équipe pareille, donc, faites de la spéléo !
Marion

À propos Alexei COLUN

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