
AVEN des CHARDONS BLEUS, 27.11.2022
TPST : 07h15
Participants : Philippe et Thibaud
Rendez-vous à 09h30 à la boulangerie de Caussols. C’est le marché de Noël (et oui, déjà!). On chope les piqueniques, et direction notre parking. Café, matos, et hop on file vers notre trou plus au GPS qu’a la description. On n’avait pas de boussole pour faire des azimuts à travers les dolines. Il est 11h00 quand on rentre dans le trou. Je commence l’équipement. 2 petits ressauts nous emmène dans une « salle chaotique ». Nous tergiversons quelques temps pour se mettre d’accord avec la fiche d’équipement et ne pas s’embarquer dans la mauvaise direction. Il faut prendre une diaclase mais pas la petite diaclase. De toute façon, c’est juste une énorme diaclase ce trou. Je part en déballant ma C100. Philippe me suit avec 2 kits aux fesses et, à partir de là, on ne quitteras plus la corde jusqu’à un peu avant la fin. C’est un trou « efficace » : que de la corde, pas de progression, pas de grand volume et un équipement pas facile à lire pour les néophytes de l’équipement que nous sommes. C’est parfait pour apprendre : on se creuse la tête, on essais de suivre la fiche, on rate des spits, on perd le file, on se retrouve, on évite les chardons, on hésite et au final on s’en sort tant bien que mal. On s’entraide, on rebricole ce que fait l’autre pour rendre une belle copie, on a la pression. C’est une des cavités préféré de Michel. Il faut faire honneur. N’hésitez pas l’appeler pour avoir son ressentit. Ça donne vraiment envie. Le problème c’est que quand on s’amuse, le temps passe vite (ou alors on est juste très lent) et il commence à se faire tard. Nous arrivons au dernier puits juste avant le fond, Philippe, qui a repris l’équipement, part sur sa main courante, un passage étroit et une tête de puits, » la fiche dit 2 spits, tu les vois ? « , « Alors j’en ai un là mais l’autre je ne vois pas ». On s’escrime à deux dans l’étroiture à la recherche du spit mystère mais pas moyen de mettre la main (ou déjà l’œil) dessus. On ne voit pas non plus d’AN digne de se nom pouvant faire office d’ancrage. Bref, il est presque 16h. Il est temps de remonter. Tant pis pour le fond. Ça ira pour aujourd’hui. On grignote un petit bout rapidos à côte d’une chauve-souris (désolé pour la bruit miss, on ne t’avais pas vu) et on commence notre remontée. Philippe déséquipe les 2 derniers puits qu’il avait équipé. Je prend la suite sur la C100 et la C25 d’entrée, et nous sortons un peu après 18h. On en aura mis du temps ! Mais bon, l’essentiel est d’être sortie avant le déclenchement secours et sans bobo, donc mission accomplie ! L’objectif est remplit. Nous cherchions tout les deux à nous frotter à l’équipement, à brasser de la corde, prendre en expérience et en confiance dans nos jeunes carrières de spéléo, c’est réussis ! Hâte d’en faire d’autre !
CR Thibaud De Nadailac
AVEN de la COCCINELLE, 30.07.2022
Participants : Philippe, Nicolas, Romain.
Descente dans le puit qui parpine encore après une bonne purge. Du coup on doit dégager l’entrée du méandre qui s’ouvre à nos pieds.
Nicolas et Philippe découvrent ce bon vieux méandre du serpent – je ne leur ai pas encore dit que le suivant est pire.
Nicolas en profite pour pratiquer l’équipement et on descend dans la salle toute sèche avec le manque d’eau.
On va rapidement voir l’escalade et on rentre dans le méandre, on passe le puit de la pluie tout sec.
On parcourt le méandre pendant 30 min. C’est interminable. Dire qu’il y a des gens sensés qui font du bridge ou de la poterie pour s’occuper le dimanche.
Il faut reconnaître que ce méandre est concretionné tout du long, quand on fait une pause on peut admirer les concrétions.
Après un conseil du guerre, on décide de faire demi-tour et d’aller prendre une bière.
Côte biologie. Il y avait une sorte de petite crevette toute blanche dans une flaque du méandre des 2 boîtes.
A plus, Romain
AVEN D ELA COCCINELLE, 03.09.2022
Tpst: 08h00
Participants: Michel & Guillaume Isnard, Antoine Naudeix, Romain, Bernard (BGC).
Pour la coccinelle, il faut aimer le méandre, faire corps avec le serpent, incarner le ver de terre.
On trouve le méandre sous toute ses formes: haut, bas de plafond, sec, mouillé, inondé, argileux, suuuper étroit…
On attaque de bon matin : puit d’entrée, méandre du serpent, puit, puit de la comète, jolie salle !
Avec la sécheresse, il n’y a plus d’eau dans l’actif et dans la salle de la pluie.
On reprend le méandre, je retrouve un nimphargus dans une flaque, et on se progresse jusqu’à un croisement. Note pour les suivants: le méandre inondé…bah c’est pas le bon.
Du coup l’autre méandre nous permet d’accéder à la galerie du Toblerone. Un peu plus de boue, pas mal d’arrivées d’eau qui déposent des matériaux organiques (insectes, coquilles…).
À partir de là, la zone n’est plus présente dans la topo des classiques du 06, seulement dans les croquis d’explo.
Un puit nous permet de descendre sous la galerie dans une salle avec du sable au fond. On note la présence du fameux boyau suuuper étroit – il semble vraiment infranchissable mais apparemment c’est le boyau Pierre. Derrière devrait se trouver la rivière.
On part de l’autre côté en suivant un boyau un plus large. Arrivé à un croisement, plusieurs passages peu ragoûtants s’ouvrent et on tente un boyasson qui s’avère long, étroit et argileux – on peut dire qu’on taraude le trou pour les suivants.
Au bout de 30m je tombe sur un burin et les traces s’arrêtent – le précédent a abandonné. Comme il y a un petit courant d’air, on continue mais au bout de nombreuses reptations et une étroiture piegeuse dans l’argile, ça finit par devenir infranchissable. On pourrait y retourner avec une massette pour casser les concrétions.
À nouveau on voit plein de coquilles d’escargot.
On retrouve BGC qui nous a attendu prudemment à la sortie du boyasson et on finit par ressortir.
Bilan:
1/ ça tortille et c’est physique même si ça ne descend qu’à -80m
2/ ça a l’air de bien prendre l’eau en bas, être prudent en cas de risque de pluie.
3/ un léger courant d’air à plusieurs endroits
Merci les copains c’était marrant quand même.
Romain
AVEN CRESP, 07.08.2022
TPST : 4h00
Participants : Camille et Justine, Pierre, Olivier et Alexei.
Après une journée bien ensoleillée (plongée et canoé), une autre journée s‘annonce bien sombre (un véritable voyage souterrain dans l’aven du Cresp) ! Quel luxe de trouver du frais pendant cette période de canicule et de sécheresse.
Après s’être paré du matériel complet, grâce au club Garagalh, dont des combinaisons, protections, casques, frontales, baudrier, croll, descendeurs, longes etc., nous descendons le premier puits de 12 m (s’asseoir dans le vide reste toujours impressionnant !) avant de nous retrouver dans un boyau où le ramping est obligatoire, compte tenu de la hauteur de ce beau plafond de calcaire ! Nous passons ensuite une petite traversée avec un pas glissant, puis arrivons dans une jolie salle. Après environ 3h de progression (2h30 aller, 1h20 retour) nous voilà revenus un peu avant le puit de départ, la boucle est bouclée !
Nous faisons la traversée en sens inverse, nous faufilons à nouveau dans le boyau, il ne reste qu’à remonter à la surface. Certains choisissent de remonter sur corde, d’autres sur échelle, mais dans tous les cas plus on monte, plus il fait chaud … Arrivés en haut, nous ne sommes pas ravis d’observer que la température n’a pas baissé durant notre fraîche échappée souterraine … au contraire !
Grâce à un encadrement au top, ma sœur et moi, nous avons pu profiter à 200 % de cette sortie magnifique.
Je n’ai jamais profité autant le petit effectif et le choix de l’encadrement m’a enchanté du début à la fin. Merci Pierre pour les images uniques que tu as dû faire, pour le nettoyage de mes bottes à paillettes et pour m’aider à les enfiler … Merci aussi à Alexei, notre couteau suisse du weekend, sans qui ma sœur et moi, nous n’auront pas pu faire le 8e de ce qu’on a fait et à Olivier notre équipeur et blagueur pro.
Camille

RETOUR A LA MESCLA, 10.07.2022
Participants : Serge, Pierre, Camille, Olivier, Alexei.
J’attendais ce moment avec impatience : retourner en spéléo ! Toujours disponible une partie du club Garagalh m’accompagne faire la grotte de La Mescla. Je progresse avec 4 personnes dont Serge, Pierre, Olivier, Alexei. On s’équipe. Pendant que Serge m’amène la combinaison, casque, baudrier, croll (moyen d’ascension sur corde fixe en toute sécurité), frontale de secours que Pierre m’aide à enfiler mes bottes à paillettes qu’Alexei me tente avec des bonbons et qu’Olive sort des blagues ou me montre des choses savantes, la spéléo princesse se prépare. Nous voici prêt à partir en marchant 2 minutes sur la route bitumée au soleil brûlant pour nous engouffrer dans la montagne au frais … ouf … Oh c’est de loin la partie la plus dangereuse de la journée et la plus désagréable ! Un gros criquet de la grotte semble être le vigile et nous laisse passer sans résistance. Ces deux grandes antennes nous montrent la direction. Etroitures, poutres, galeries, ramping, 4 pattes et attention sont nécessaires qui nous conduisent au fameux siphon du bout où les plongeurs spéléos, dits spéléonautes, ont la volonté, l’engouement, la curiosité, le courage et la capacité de trouver ce bonheur en s’immergeant pour explorer la suite de la grotte. Petit clin d’œil à Didou et à Jérôme Espla avec leur film à La Mescla « L’eau sous la montagne » qui en font rêver plus d’un.
Après avoir rêvé en regardant ce ressaut et ces vaguelettes éclairées par le phare de Pierre, nous faisons demi-tour pour atteindre la salle qui monte aux réseaux supérieurs. Ici Olive, Pierre et moi faisons une pause dans l’obscurité totale avec les histoires rocambolesques des ressentis incroyables de Pierre et ces 60 ans d’expérience pendant que Serge et Alexei équipent les réseaux supérieurs de corde fixe. Olive me montre l’or des fous, ce Mika tapisse la grotte alors que les petites gouttelettes dorées ornent le plafond et descendent le long des stalactites. Je progresse tantôt avec le moteur humain d’Olivier, tantôt avec le solide appui d’Alexei. Arrivée au point haut 50 m nous continuons un peu mais mes muscles de mes quadriceps m’appellent et me disent de faire demi-tour. Je reste un instant seule dans la galerie où ils repasseront obligatoirement. Je suis tellement bien. Je pense au moment joyeux que j’ai passé avec Marine (mon amie décédée récemment en montagne) sans ressentir de réelle tristesse qui me collait au corps. Je crois que j’ai laissé ma tristesse dans la glaise pailleté de Mika… Tout se passe bien à la descente et nous ressortons gaiement de cette belle grotte direction la rivière ou un bain rafraîchissant régénérant continue de me laver de tristesse. Tels des poissons le courant arrive à nous laver. Merci pour tous les amis!
Nostalgique, je le resterais mais triste je ne compte pas rester dans ce sentiment ?
Camille
AVEN de l’AIR CHAUD, 15.08.2022
Participants : Laetitia, Fred, Michel, Bernard, Kévin, Marion.
TPST : 9h00.
La journée commence par un café et des croissants chez Anne & Michel. Il faut bien ça pour nous réveiller. RDV 08h45 pétantes on avait dit, pour une sortie de 6h-8h, avec l’objectif de sortir à temps pour voir les feux d’artifices de Cannes. Le temps de sympathiser avec le chat de la maison, préparer les derniers kits, on partira plutôt vers 09h30. Départ en vue !? Presque, mais c’est sans compter Michel qui, arrivé sur le parking, se rend compte qu’il a oublié tout son sac. La spéléo sans combi / sans lampe / sans baudrier. Il l’a déjà fait mais là il lui faut au moins son casque !
Après les carcasses de voiture, tournez à gauche et à 10h00 nous voilà au bord du trou. 10h30 Bernard se lance ! Ça y est. Nous voilà partis !!!
Le début est boueux, glaiseux, pas du tout confortables. Heureusement, arrivés au P6, la galerie s’élargit et la progression devient déjà plus agréable. Moi qui débute dans la spécialité, me voilà en train de découvrir la progression dans les méandres, revoir les manips et je m’amuse à faire des photos de tout ce que je vois (bon ok, il va falloir que j’optimise le temps que je passe par photo, 15 min par pose, les copains commencent à avoir des crampes et le naturel se perd). « Il faut s’E-CO-NO-MI-SER » dit Laeti. Elle a bien raison, rien de pire que de cramer toutes ses réserves d’énergie d’un coup. Il faut garder du jus pour le retour ! Alors on s’assoit dans les cailloux et on observe les concrétions.
Je réussis à expérimenter un nouveau nœud à la descente, sacré bordel de jacquards en passant la première déviation. Voilà une bonne raison de revoir les conversions pour tout reprendre à zéro sous le regard bienveillant de mes compagnons de cordée (Fred tentera vainement de reproduire mon erreur. Impossible. Il s’en sortira sans nœud, le mystère du jacquard version Iconion restera entier).
Bernard équipera de P6 à P22. Kèvin s’occupera du premier P9 jusqu’au fond et pendant ce temps Michel équipe lui son petit P-tard … Autant le red bull et sa taurine sont l’ennemi du spéléologue (Laetitia vous en parlera), autant le petit P-tard semble l’accompagner avec saveur.
Des magnifiques aragonites, des excentriques, des sapins d’argile, des méduses etc … Il en a des concrétions dans cette cavité ! Michel nous montre comment remonter aisément et sans râler un puits de plusieurs mètres sans pédale, ni pantin (l’é-co-no-mie on a dit !!!). Nous franchissons le dernier puits et nous arrivons à la salle des Pirates. Un immense pierrier dans une salle que ma lampe peine à éclairer. Mais déjà, je vois où je marche, ce qui me permet de rejoindre la rivière. Le niveau bien qu’exceptionnellement bas est suffisant pour nous rincer jusqu’aux genoux (et jusqu’aux cuisses pour les plus petits dont je fais partie). C’est beau !!!
Bernard, Kévin et Michel iront se fatiguer un peu dans la trémie des frileux pour admirer le dernier siphon (Cénote), pendant qu’avec Laetitia et Fred nous entamerons la marche retour, direction la pause repas. L’orientation sous terre ce n’est pas toujours facile (même quand on suit une rivière). A 3 cerveaux, nous arrivons à rejoindre le kit-repas sans s’être mouillés plus qu’à l’aller !
Cette pause tombe à pic. C’est l’occasion idéale de tester mon « pipi-debout » en spéléo ! (ustensile en plastique permettant aux filles d’uriner comme les garçons, inventé par les grimpeurs pour faire pipi avec un baudrier).
C’est avec brio que je montre à Fred et Laeti comment ça marche, à grand renfort de pertes d’équilibre et de chutes dans la boue … Finalement, c’est pas mal en montagne mais en spéléo ce n’est peut-être pas optimal. La braguette de ma combi ne permettant pas une gestion des flux adaptée aux leggins et au pipi-debout. Je finis par mettre de la boue partout et finalement enlever la combi et le baudrier pour réussir à vider ma vessie convenablement.
Moralité : La technique à l’ancienne marche bien aussi !
Un sandwich, une barre à l’amande, quelques gorgées d’eau et une clope plus tard (tiens, t’avais pas arrêté de fumer Kévin ?). Nous voilà repartis pour la remontée et c’est LA que les vrais ennuis commencent. C’est LA que tu commences à sentir que la stalactite que tu pensais avoir vaguement frôlé à l’aller, t’a en fait fait un énorme bleu sur la fesse gauche. Je commence à comprendre pourquoi il est nécessaire de bien s’économiser à la descente … Mes compagnons portent les kits et, libre comme l’air, j’arrive à les suivre, en essayant d’imaginer la même chose avec une 3e jambe de 15 kg qui pendouille dans les puits et qu’il faut tirer dans les méandres et les boyaux (quand il ne faut pas en porter 2 ou 3 ???) … Pfiou !!! Kévin me fera quand même rapidement tester le port du paquet. La prochaine fois je n’aurais plus de joker !
Saviez-vous qu’un spéléologue en expé peut avaler plus de 10000 kcal par jour et perdre du poids ? J’ai compris pourquoi.
19h30. Nous émergeons ! 7h + 30%, Fred avait vu juste et ça va être ricrac pour les feux !
Après avoir avalé les derniers croissants qui restaient, en nous faisant attaquer par des nuées de taons et / ou de moustiques, au choix, nous filons nous doucher (ou pas, chacun son style). La piste qui nous ramène à la maison n’aura pas eu raison du pneu arrière droit de la voiture de Michel, elle aussi on sent qu’elle a l’habitude de faire de la spéléo !!!
Verdict : la spéléo conserve plus que la clope ne tue et en plus c’est hyper bon pour le moral, surtout avec une équipe pareille, donc, faites de la spéléo !
Marion






















AVEN des GLEIRETTES, 21.08.2022
Participants : Michel, Kevin, Romain, Philippe.
Rdv à 10h au parking … euh … il est où le parking ? En fait, de parking, point, mais des champs où l’on se gare en évitant de gêner les locaux (susceptibles, à ce qu’il paraît…).
Après 20 min de marche d’approche, nous abordons cet aven dans un joli sous-bois.
Romain équipe le puit d’entrée et nous voilà partis ! Un méandre facile nous amène au départ de la cheminée descendante, équipée mais bien étroite. Ça frotte de partout même en 00 …
16 m plus bas nous débouchons au plafond de la salle Mairetet, une grande salle d’effondrement, un chaos de blocs avec de belles concrétions.
Nous descendons d’un côté et après avoir un peu erré, nous trouvons l’accès à la salle des Ardéchois où l’on s’attendait à mieux, compte tenu du nom. Un départ au-dessus d’une vire mène à une petite salle où deux chauves-souris nous accueillent. Une grosse méduse bloque le fond. On peut simplement entrapercevoir la suite mais les 20 cm d’espace ne permettent aucune tentative …
Reste l’autre côté de la salle où Michel ne peut pas résister à la tentation d’une escalade mais la situation se corse quand il s’aperçoit que les spits rentrent à la main dans un amalgame peu engageant … Toutefois, après moultes tentatives, un spit est enfin posé, il termine en libre et peut sécuriser une corde autour d’une stalagmite. Nous le rejoignons en frottant dans de la crème pâtissière et trouvons … des pas et une descente vers la salle Mairetet ! Tout ça, pour ça !
Il semblerait que sur le topo les deux vides se rejoignent.
Nous partons alors terminer la visite en allant explorer le réseau du Grand Gours et, quelques amarrages forés plus tard, nous touchons le fond. Il y a quelques galeries à explorer mais ce ne sont probablement que des passages entre les blocs effondrés.
C’est l’heure de rentrer et, pour votre serviteur, la partie la plus dure de l’explo ! J’en ai bavé !!! Ce n’est rien de le dire ! Cette fichue cheminée m’a paru interminable ! Mais bon, nous sommes enfin sortis après 8h passés sous terre !
Philippe
AVEN du SAINT JOSEPH, 21.09.2022
Participants : Thibaud (Garagalh) / Pierre (DE Ardéchois) / Kévin (Garagalh).
TPST : 06h45
Nous nous retrouvons à 09h30 à la boulangerie de Lana et Cyana, la dame qui nous sert nous démasque : » Vous êtes spéléo ? Mon mari est un passionné de spéléologie ».
On voit tout de suite que l’on arrive en terre de spéléo… mais qui est donc ce cher Monsieur qui a une belle passion ?
Et aujourd’hui le programme, c’est ce magnifique aven Saint Joseph qui m’avait sublimé il y a deux ans mais nous n’avions pas pu aller bien loin : la rivière ressemblait aux chutes du Niagara et le boyau à moitié inondé. C’est avec une envie d’aller voir le fond que j’y retourne avec deux a(l)colytes travailleurs du weekend, chômeur en semaine !
Thibaud veut en découdre. Il part pour une prépa au DE spéléo. Il a besoin de tirer du kit. Pierre, une BE ardéchois qui vient passer l’hiver au chaud sur la côte, est en fin de saison et n’a plus tricoté de nœuds depuis le printemps.
Nous démarrons vers 10h45. L’entrée du trou n’est plus cachée. Toutes les vieilles planches sont en décomposition avancées et en bas du premier R3.
Thibaud attaque l’équipement. Sa lampe le fait douter : » je ne sais pas si c’est le R3 mais ça me semble quand même bien profond ». Confiant, il attaque l’équipement du P25 avec une C7. Forcément quand il va pour mettre son descendeur, il ne lui reste plus que 1m de rab, suffisant pour faire sa clé d’arrêt mais il ne lui manque que 24 m pour toucher le fond :).
On lui sort un nœud magique : le chaise huité mais qu’est-ce donc ? On vous montrera ça la prochaine fois !
Le P25 est magnifique. Nous nous engageons dans le méandre, un P4 équipé en fixe, rongé à l’os, nous enlevons sans mal plaquette/mousqueton qui casseront net avec un tout petit coup de marteau. On enlève également la corde pour mettre la nôtre. S’en suit ce boyau que j’avais vendu à l’équipe comme roulant…. Bon, en fait, il est toujours aussi pénible.
Pierre nous descend en libre le R3/R5 avant de tomber nez à nez avec le P6 précédent le P70, ambiance !
Nous sommes là pour faire, entre autres, la fiche d’équipement des puits parallèles. Il s’avère que l’équipement n’est pas trop mal. On déroule la corde sans trop de soucis sauf au premier palier, où l’équipement est fatigué. Il faudra utiliser de nombreux AN et le frottement n’est pas loin. Une dév nous permet un peu plus de confort. Frac, frac et refrac, nous voilà en bas…. C’est beau, grandiose ! Et grand !
On mange, on prend des photos, puis direction la rivière…. Inaudible… Même le nez dessus !
En effet, la rivière coule un mini filet d’eau jusqu’au siphon aval (très beau) et est sèche vers l’amont (marmites vides) sauf à la voûte mouillante numéro 1 qui est pleine (jusqu’au nombril). Nous abandonnons Pierre qui est allergique à l’eau. Les deux canyonistes continuent vers le siphon amont. Tout est sec. Nous cherchons la galerie du rat que nous ne trouvons pas (mais elle est où cette galerie ?)
Ne voyant pas la voûte mouillante, nous décidons de faire demi-tour et tombons sur le S5. Ah… ! Bah la VM2 est apparemment sèche puisqu’on l’a passée sans s’en rendre compte sur une zone sèche. Dommage, on était à 50 m du siphon terminal, que nous n’avons donc pas vu.
On récupère Pierrot et on remonte.
La remontée est rapide vu qu’on est trempé. Ça motive et nous sortons pour 17h30.
Bilan : c’est toujours aussi classe, même si ça manquait d’eau. On y retourne quand vous voulez, j’adore ce trou. Puis faut que je la trouve cette galerie du rat et voir ce fameux S4.
Kévin
AVEN de la GLACIERE, 22.09.2022
Participants: Thibaud (Garagalh) / Pierre (DE Ardéchois) / Kévin (Garagalh).
TPST : 05h00
C’est reparti pour un tour avec la même équipe. La fondue suisse de la veille et les (bonnes) bouteilles de vin blanc ne nous aideront pas pour repartir en pleine forme. Mais c’était une bonne soirée Caussoloise dans la maison familiale de Thibaud, perdu au milieu de la forêt, côté ouest, près du Vallon de Nans (oui, on cherche, on cherche).
RDV au parking de la moulière, 10h… plutôt 10h30… ! L’ardéchois n’est pas plus frais. Le temps d’émerger, faire les kits, utiliser le cabanon tour à tour, à gauche du parking (pour ceux qui connaissent …). Nous voilà parti avec pour objectif le lac à -161.
On a une thématique commune avec le Saint Joseph : la marche d’approche la plus courte possible. Bande de Feignasse, vous direz-vous !
L’entrée est grandiose, digne d’un gouffre du Lot (c’est rare ici) mais très rapidement ça pince. On n’attendait pas à trouver un profil Méandreux tout d. On enchaine le P27, c’est beau !
Au pied des verticales une escalade nous attend, qui à la montée n’est pas trop compliqué mais qui s’avère engagée à la descente avec la fatigue et les kits (possibilité d’y mettre une corde au sommet).
On arrive sur un vieux pont de singe mais qui semble costaud. On double quand même avec une corde.
Là, ça devient plus petit : un méandre, un carrefour, on prend à droite. Une vieille échelle antique (jonction trou de la sécu ?), un laminoir et pouf… un puits. Très bien, où sont les spits ?
Après avoir tergiversé longtemps, on fait fi des flèches qui semble nous montrer une désescalade scabreuse et patinée de 6 m et nous filons sur la gauche pour équiper une très belle ligne entièrement sur AN qui termine en plafond du salon.
Cette verticale n’est pas sur la fiche d’équipement du bouquin du CDS, nous utilisons donc la corde du puits de la table pour passer cet obstacle.
Une fois au salon, une vasque et une rivière sèche qui part en méandre. Nous élargissons (poil au bidon) ce méandre en faisant frotter notre attirail dans ce méandre peu large.
Terminus au départ du puits de la Table, faute de corde. Le lac sera pour une prochaine fois.
Bilan : un chouette gouffre, assez physique, sur la thématique du déplacement en méandre (un sport à part). Peu de concrétions mais de beaux puits. Méfiez-vous des broches en place. Prendre 2 cordes en plus pour assurer des passages s’ils vous semblent engagés.
Kevin
AVEN LINE, 30.12.2022
Nous étions deux ce jour-là, Michel et moi. Une sortie très enrichissante et très visée sur mon équipement et ma capacité à équiper.
Nous faisons tout d’abord une escapade dans les marnes de Caussols, parlons karstologie. Nous discutons alors de notre passé. Pas seulement le passé de l’enfance de Michel mais nous avons aussi parlé de dinosaures, d’anciennes mers, de chaînes de montagnes et surtout de grottes.
Après s’être dégourdie les jambes, nous nous sommes dirigés vers l’endroit où j’allais équiper pour la première fois.
En marchant la forêt nous apercevons enfin un énorme gouffre désignant une petite entrée : l’aven Line. Nous nous équipons et commençons par un premier amarrage naturel pour une petite main courante.
On arrive sur une faille à l’air libre et je continue l’amarrage de ma main courante juste au-dessus du premier puits.
C’est quand même assez flippant de faire sa première descente en ayant équipé soit même. Mais nous y sommes arrivés. En plus d’équiper, c’était à moi de faire le guide et de chercher peut-être une suite ! Mais pas de chance je ne ferais pas une première cette fois-ci.
Après une petite déambulation quelques étroitures dans cet aven nous décidons d’en ressortir.
Je déséquipe, et nous retournons à Saint-Vallier-de-Thiey boire un petit café et débriefer tranquillement.
De retour à la maison, je saute directement sur mon ordinateur afin de commander mon premier équipement de spéléo, car ça y est après plusieurs montées d’adrénaline et des frayeurs, je kiffe la spéléo et j’ai envie de continuer à aller sous terre afin de découvrir les entrailles de notre magnifique planète. Merci à vous de m’avoir fait découvrir cette passion !
Stéphan Grondin