CAMP SPELEO au PLAN d’AUPS (Sainte-Baume, 13)

Participants :

Garagalh : Marion, Kevin, Manon, Emilie, Thibaud, Pierre, Michel, Philippe.
Magnan : Marie-Anick, Nicolas, Mathieu, Vincent.

Du 29 avril au 1er mai 2023, un camp spéléo au Plan d’Aups a été organisé par Kevin.

Au gré des humeurs et envies de chacun, plusieurs sorties ont été effectuées, ce qui rend un compte-rendu délicat à réaliser.

Nous avons pu profiter de l’hébergement du gîte spéléo de la Sainte Baume, tandis que nos copains du Spéléo-Club-Magnan préféraient le confort plus civilisé du camping de Nans-les-Pins.

Certains sont arrivés dès le vendredi (28 avril) et en ont bien profité … mais black-out ! On n’en saura pas plus (mais vu l’état de Kevin …).

Samedi, 29 avril

Avec Michel, nous arrivons à l’heure du petit déjeuner. Le café nous attend. Nous découvrons ce gîte, entretenu bénévolement par les copains du 13.

Marion et Kévin (soignant son mal de tête) restent au gîte tandis que Manon, Thib, Michel et moi, nous partons pour le petit St Cassien.

Il s’agit d’une cavité importante du coin. L’accès est facile, non loin de la route. Nous équipons la descente jusqu’au R8, qui rejoint le réseau des cascades. Nous sortons vers 18h, en laissant les cordes en place pour les potos !

Pendant ce temps-là, Émilie, Marion et Kevin, remis de ses émotions, se trémoussent dans un trou, dont nous tairons le nom…

Dimanche, 30 avril

Nous partons tous ensemble vers le départ de l’Eau-de-Là, et nous décidons de nous séparer.

Pierre et moi, nous accompagnons les Magnans dans l’aven de l’Eau-de-Là. Vincent, pressé d’équiper la cavité, s’élance et, oups ! Nous assistons à la chute de son casque, non attaché … que nous retrouvons 50 m plus bas ! Heureusement que Pierre en avait un autre dans la voiture.

Nous descendons jusqu’au lac et au-delà, de magnifiques concrétions, des galeries superbes, et, en remontant, nous croisons l’équipe suivante, qui revient du gouffre de la Méduse (où ils ont rencontré du CO2… ).

Lundi, 1er mai

Émilie, Manon, Marion, Kevin et Thibaud vont se baigner dans la grotte de la Castellette.

Les Magnans vont faire la traversée des Parpelles, et, adroits comme toujours, laissent tomber un kit dans l’eau bleue de la Méditerranée ! Mais laissons Vincent raconter cette aventure :

« Le mec plein cadre n’est pas un bonhomme de neige, qui fondait au soleil ! Afin de préserver son anonymat, nous l’appellerons Bernard et les voix seront transformées numériquement !!! La flaque, qui s’est formée à ses pieds, n’est donc pas liée à la forte chaleur mais au fait qu’il est trempé, puisqu’on a dû réviser, en urgence, la technique dite du balancier espagnol ! C’est une technique permettant de remonter sur corde des charges lourdes… À ne pas confondre avec la branlette éponyme, qui permet de décharger sur … enfin, juste, faut pas confondre !!!

Pour expliquer cette situation, il faut remonter quelques secondes avant que cette image n’ait été immortalisée l’instant…

Quelques secondes avant, donc, un sac « Gregory », de très belle facture, n’était pas attaché au baudrier de Bernard. Ce sac contenait une corde, qui n’était pas attachée au fond du sac… C’est au moment où Bernard passait la corde dans une dégaine que le sac est devenu fou et a décidé de se jeter à l’eau !

Bernard, son propriétaire, l’a observé descendre vers les flots bleus avec une certaine incrédulité, teintée d’amertume… Il résuma lui-même la situation par cette phrase synthétique : « Putain, mais quel con !!! »

Les choses allaient très vite. Le sac, ballotté par la houle, laissait échapper la corde que Bernard tenait encore en main…

N’écoutant que son courage, il délesta son baudrier de toute sa quincaillerie, s’attache à la corde et me tend celle-ci en me disant :  » Je compte sur toi ! « 

Quand je le vis s’élancer dans la houle, pour un sac à la con, j’eu moi aussi une phrase très synthétique pour décrire la situation : « Putain, mais quel con !!! »

Maryannick et moi-même réagîmes pourtant en quelques secondes ! Nous fîmes les bons gestes et sûmes remettre un peu d’ordre dans cette situation !!!

Bernard fût remonté sain et sauf. Vous remarquerez qu’il porte un casque dont la jugulaire est bien attachée !

Maryannick et moi-même n’avons pas été des héros, nous avons juste su faire ce qu’il fallait au bon moment …

Si nous n’avons que cette photo pour immortaliser cette aventure c’est qu’elle était tout de même imprévue…

La morale de cette histoire, c’est que ce week-end à Marseille, contrairement à ce qu’il s’est passé dans le Nord il y a 40 ans…

« Nous avons repêché le petit Grégory !!! »

Pendant ce temps-là, Michel et Pierre vont déséquiper le Saint Cassien et en profitent pour descendre jusqu’au sommet du puits Tampax. Ils mettront 01h30 pour remonter de -140 m.

Retour au bercail.

Un magnifique moment entre copains, une véritable famille de spéléos ! Que du bonheur !

CR Philippe Griffiths