Spéléos sorties 2025
Aven Calernaüm, 16 février 2025
Participants : David, Laetitia, Véronique, Mathis et Guy (Espace Magnan), Bernard (BGC), Maxime, Denis et Mélanie (Garagalh).
TPST : 8h00-9h30
Nouvelle sortie groupée de nos 2 clubs… avec une première découverte de ce réseau qui commence à devenir mythique, pour la plupart des participants.
Départ à 7h15 de Nice où nous récupérerons un peu de matériel au club (matos de sécurité pour les puits pour parer à tout problème de progression, la cavité est équipée en totalité) avant de passer récupérer Laetitia et David à Saint-Laurent-du-Var.
Petit café traditionnel au Pré du Lac et arrivée sur le parking en retard à 8h50 sur le parking de Cerga. Nos amis du Garagalh sont déjà là.
On s’équipe rapidement. Denis et Bernard partent en avant, nous les suivons de peu.
Rentrée des premiers équipiers à 10h sous terre, Guy et Mathis suivi de David et Maxime. Tout se passe bien, les nouveaux sont impressionnés par le débouché dans les grands puits Météores et Goliath.
2 chauves-souris repérées sur la paroi des puits avant le puits des Météores.
Laetitia est un peu fatiguée et décide de remonter, accompagnée de Bernard.
Arrivée en bas du Goliath, où Véronique nous rejoint rapidement.
Petite pause boisson et collation pour reprendre des forces et nous voici partis dans la découverte de l’Odyssée qui ravit tout le monde…
Comme je suis le seul à connaitre le réseau, une précaution particulière est faite pour permettre le repérer le cheminement à la remontée… Pour éviter tout problème, si le retour se fait en plusieurs équipes…
2 chauves-souris (des murins, selon les connaisseurs) à mi-chemin entre la base des puits et le carrefour des réseaux 1 et 2.
Montée rapide dans la galerie Alibaba, où nous nous régalons. Même en ayant déjà visité la galerie, je trouve encore des choses à découvrir, je repère particulièrement des formations en forme de lame de rasoir, que je n’avais encore jamais vu.
Sans parler d’un mix de couleurs blanc – gris – marron vraiment magnifique. Bref, un délice.
Nous arrivons finalement à la séparation des réseaux 2 et 3. Et faisons une pause bouffe. Mathis et moi, nous faisons des pasta box, car nous avons pris un réchaud et en profitons pour faire un petit café.

Après concertation, une équipe de trois se sent prêt à remonter tout seul sans se planter (Véronique, Mélanie, Denis), pendant que les 4 autres font faire une pointe dans Mammouth Galerie.
Le passage est vite trouvé, et le débouché en haut de la grande galerie provoque des exclamations. Mais Mathis a une grosse douleur au bas ventre gauche, sans doute, soit une douleur consécutive à des passages en opposition mal négociés, … ou à la digestion des pâtes insuffisamment cuites … !
Nous décidons revenir, après avoir rejoint l’actif de la rivière… profondeur estimée -320 m.
Nous déposons sur un bloc un karimat que nous voulions apporter au bivouac vers -360 m pour faciliter le repos des guerriers du Lapinus.
Remontée rapide, Mathis se sent mieux au bout d’Alibaba, au moment de la jonction avec l’Odyssée, donc comme nous pensons avoir pas mal d’attente dans la remontée des puits, nous allons faire une incursion dans le Réseau 1.
Belle petite rivière dans des galeries basses avant d’arriver sur un P5 bien arrosé, suivi de quelques dizaines de mètres avant de déboucher dans la salle du Dolmen que je n’avais pas vu depuis probablement 30 ans.
C’est vraiment énorme et on a le plaisir de découvrir les escalades en cours par le Collectif Calernaüm au plafond : vraiment du beau boulot quand on voit le départ en surplomb sur 5 ou 5 mètres … aérien.
A noter que Jack et Carla étaient présents à la dernière sortie pour cette escalade qu’ils ont aidé à rééquiper.
Mes 3 collègues sont enthousiastes et ne rêvent que d’une chose : aller voir la suite !!!

Mais il est l’heure de revenir et de remonter pour ne pas faire attendre la première équipe.
Remontée rapide à la base des puits, d’où on ne voit personne. Mathis remonte en premier, avant de retrouver nos collègues au haut du puits des Météores.
Toute la remontée se passe bien sauf quelques problèmes d’éclairage pour David dans le Goliath.
Je sors à 19h00 et Maxime, le dernier, vers 19h30. Température glaciale car nous sommes trempés.
Petit conciliabule à la voiture et retour sur Nice vers 21h30.
Un vrai partage avec nos amis du Garagalh, de plus, Mélanie et Maxime seront de la partie au Berger. Cela promet.
PS !!! Petite remarque sur les éclairages : Mathis et moi sommes équipés avec des torches Armytek, ma lampe a tenu pendant 9h sans aucune interruption. Cela n’a pas été le cas de Mathis qui a utilisé un éclairage haute intensité pour les photos.
Anecdote sur la gestion des clefs. Lors de la descente, dans l’attente de trouver un endroit où les poser, David avait accroché ses clefs de voiture sur un mousqueton, et lorsque Mathis et moi étions au pendule en bas du 2ème puits, nous avons entendu un cliquetis métallique caractéristique … quelque chose tombe … Regard au fond du puits (qui est non accessible par l’équipement en place) avec la torche … on ne voit rien. Les clefs avaient volé … et par chance se sont coincées sur un minuscule palier, où David va les retrouver en descendant le puits.
Il y a 20 ou 25 ans en arrière, nous étions à un exercice secours au Calernaüm, j’avais conservé ma clef de voiture dans ma poche de combinaison … et à la sortie, étonnement, rage, pas moyen de retrouver ma clef … pas moyen d’avoir accès à mes vêtements secs … à ma bouffe etc… Déjà en train de mijoter, qu’il allait falloir trouver quelqu’un pour aller faire un aller-retour à Nice pour récupérer mon double. Et voilà que Renaud sort du trou, tout ravi : « He, baron, t’aurais pas perdu quelque chose ? ». Il a retrouvé ma clef de voiture sur un palier au milieu du puits Goliath … P90 … Quand la chance nous sourit !
Leçon : réfléchissez à la gestion des clefs …
Je ne suis pas favorable à les planquer dans les pierrailles ou les arbustes à l’entrée des cavités, car certains petits malins peuvent nous repérer, mais plutôt à la poser en bas du premier puits dans un plastique.
A la remontée, j’ai eu un problème avec la lampe frontale, dont j’avais remarqué qu’elle s’était déclipsé du casque et que j’avais refixé sommairement, la flemme de le faire comme il faut … cela tiendra bien jusqu’à la sortie.
Bref, la voilà qu’elle tombe toujours dans le 2ème puits et qu’elle se retrouve par chance accrochée sur un col de cygne du fractio 4 mètres en-dessous de moi. Sinon, il aurait fallu ressortir une corde pour descendre en bas du puits et la récupérer. C’est David qui me la récupère.
Leçon : je vais mettre en place une sangle supplémentaire pour sécuriser ma frontale.
Guy